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Certifications et VAE

Lutte contre l'illettrisme et socle de connaissance et de compétences

Longtemps placée dans le champ de l’exclusion, la lutte contre l’illettrisme est aujourd’hui une préoccupation largement partagée sur le terrain de la formation professionnelle continue.

Ce dossier précise les démarches à suivre, à qui s'adresser, les possibilités de prise en charge pour effectuer une formation ou une reconvertion. Il présente aussi les politiques actuelles et des dispositifs de lutte contre l’illettrisme et d’acquisition du socle de connaissances et de compétences sur notre territoire.

Les Journées nationales d'action contre l'illettrisme (JNAI) 2024 auront lieu du 8 au 15 septembre. En Nouvelle-Aquitaine, 55 événements sont programmés du 31 août au 31 décembre.

Lutte contre l’illettrisme : un cadre d’actions renouvelé pour tous les âges de la vie

La lutte contre l’illettrisme et les formations pour l’acquisition des compétences de base  sont désormais placées au cœur des dispositifs de formation tout au long de la vie.

Depuis 2009, partenaires sociaux et parlementaires ont institué un véritable droit à bénéficier d’une formation de base, indispensable à des parcours professionnels plus sûrs et plus performants, à une vie personnelle autonome, à des activités sociales et citoyennes.

Les branches professionnelles sont invitées à négocier tous les trois ans les priorités, les objectifs et les moyens de la formation professionnelle, parmi lesquels les actions en faveur des salariés des niveaux de qualification les moins élevés, en particulier, ceux qui ne maîtrisent pas les compétences de base.

Les Contrats de Plans Régionaux de Développement de la Formation et de l’Orientation professionnelles (CPRDFOP) prennent en compte les plans régionaux de lutte contre l’illettrisme et veillent à intégrer l’ensemble des enjeux contribuant à sécuriser l’accès à la formation : la prévention et la lutte contre le décrochage et l’illettrisme, les outils et aides pour lever les freins périphériques à l’insertion...

Ainsi à tous les âges de la vie, quels que soient la situation et le statut, des droits et des moyens ont été mis en place pour garantir l’acquisition des compétences de base en vue de favoriser principalement l’accès ou le retour à l’emploi.

Illettrisme, de quoi parle-t-on ?

Le cadre de référence de l’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme

L’ANLCI (Agence nationale de lutte contre l’illettrisme) a défini l’illettrisme dans un Cadre national de référence.
 
« L’illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu'ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et/ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples. Pour certaines personnes, ces difficultés en lecture et écriture peuvent se combiner, à des degrés divers avec une maîtrise insuffisante de compétences de base, comme la communication orale, le raisonnement logique, la compréhension et l’utilisation des nombres et des opérations, la prise de repères dans l’espace et dans le temps, etc. »
 
Il faut souligner que ne sont donc pas considérés comme étant en situation d’illettrisme les adultes n’ayant jamais été scolarisés, qui doivent réaliser un premier apprentissage (alphabétisation), ni les étrangers ne parlant pas la langue française, qui sont concernés par l’apprentissage du FLE (Français langue étrangère).
La lutte contre l’illettrisme ne doit pas être confondue avec la politique linguistique en faveur des migrants, mais être considérée dans le cadre d’une démarche de formation tout au long de la vie.

Combien de personnes concernées ?

L’enquête Insee Formation tout au long de la vie, réalisé avec l’appui de l’ANLCI et la Depp

En 2022, 10% des personnes âgées de 18 à 64 ans éprouvaient des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit. 4% pouvaient être considérées en situation d’illettrisme, soit 1.400.000 personnes (le taux d’illettrisme passant de 7% en 2011 à 4% en 2022).

62 % des personnes de 18 à 64 ans en difficulté à l’écrit l’étaient également en calcul.

Les femmes ont plus souvent que les hommes des difficultés en calcul ; en revanche les écarts sont faibles pour l’écrit. Les difficultés à l’écrit, et dans une moindre mesure en calcul, sont plus fréquentes pour les générations plus âgées.

Les compétences à l’écrit comme en calcul sont fortement liées au niveau de diplôme : les difficultés sont moins fréquentes quand le niveau de diplôme augmente. Ainsi, 35 % des personnes peu ou pas diplômées sont en difficulté à l’écrit ou en calcul, alors que la part de personnes diplômées du supérieur en difficulté est marginale.

Une proportion plus importante de personnes concernées dans les territoires en difficulté économique (une personne sur trois résidant dans un QPV est en difficulté avec l’écrit contre seulement 8% des personnes résidant hors QPV).

Ces difficultés se combinent avec d’autres difficultés comme l’illectronisme (illettrisme numérique) qui a aussi des impacts dans la vie quotidienne des individus.
Ainsi, s’agissant du recours à internet, ces personnes entreprennent nettement moins de démarches administratives seules sur internet que le reste de la population (61% contre 85%). Elles jugent qu’Internet complique les démarches administratives, soit 10 points de plus que pour l’ensemble de la population. (source INSEE, ANLCI, avril 2024).


Journée Défense et Citoyenneté (JDC)

La Journée Défense et Citoyenneté (JDC) est un outil de détection qui permet de chiffrer la part des jeunes qui maitrisent insuffisamment la lecture. Depuis 2010, des tests d’évaluation des acquis fondamentaux de la langue française conçus par le Ministère de l’Education Nationale sont réalisés au cours de cette journée par les différents Centres du Service National auprès des jeunes garçons et filles de 17 ans.

Les derniers résultats publiés par la Depp indiquent qu'en 2022, 11,2 % des jeunes participants à la JDC ont rencontré des difficultés dans le domaine de la lecture. Près de la moitié d’entre eux pouvait être considérée en situation d’illettrisme. Par ailleurs, plus d’un jeune sur dix avait une maîtrise fragile de la lecture. 
Les performances en lecture progressent avec le niveau d’études. Elles sont globalement plus élevées chez les filles que chez les garçons.

En Nouvelle-Aquitaine, les départements de la Corrèze et des Pyrénées-Atlantiques présentent les pourcentages de jeunes en difficulté de lecture les plus bas (2,7 % et 2,8 %). A l’inverse, la Charente (12,3 %) ; la Charente-Maritime (11,5 %) et la Dordogne (11,7%) présentent un taux plus élevé que la moyenne nationale (11,2 %).

Illettrisme et emploi

Les salariés en difficulté à l’écrit sont surreprésentés dans les emplois relativement peu qualifiés et sous-représentés dans les emplois de plus haut niveau. Cette différence de qualification professionnelle se reflète par conséquent sur le salaire. Les salariés en difficulté sont plus souvent à temps partiel et sont les plus fragiles dans l'emploi.

Au plan national, on estime que 1 275 000 personnes en situation d’illettrisme (51 %) sont dans l’emploi (58 % d’hommes et 44 % de femmes).

10 % des demandeurs d’emploi et 6 % des personnes dans l’emploi sont en situation d’illettrisme.
Les adultes en situation d’illettrisme se forment moins que les adultes qui n’ont pas de problème face à l’écrit. Seuls 34 % des personnes maîtrisant mal l’écrit ou la lecture déclarent avoir suivi une ou plusieurs formations dans les cinq dernières années contre 59 % des adultes sans difficulté.

Le socle de connaissances et de compétences professionnelles, évoqué dès 2009 par les partenaires sociaux, a vu sa mise en œuvre concrétisée par une certification CléA portée par les partenaires sociaux et inscrite au répertoire spécifique de France Compétences.
Les entreprises sont responsabilisées par rapport au maintien des compétences et de l’employabilité de leurs salariés.

Les OPCO se sont outillés pour aider les employeurs et les salariés à mieux aborder cette question.

Quels sont les enjeux pour les individus et pour les entreprises ?

  • Faciliter l’accès à l’emploi
  • Faciliter l’accès à des formations y compris des formations techniques
  • Favoriser la mobilité professionnelle
  • Répondre aux nouvelles exigences du travail et s’adapter aux changements
  • Et tout simplement : réduire le stress, la peur de se tromper, faciliter l’échange et la communication, la promotion sociale…

Pour sortir de l’illettrisme, de nouveaux droits opposables ont été mis en place et sont susceptibles de bénéficier aux personnes les plus fragiles mais l’accès effectif au droit dépendra de plusieurs conditions :

  • Une information claire sur ces droits qui dédramatise les difficultés de la personne et inscrive les solutions dans le contexte professionnel
  • La qualité des conseils apportés par les professionnels chargés du CEP (conseil en évolution professionnelle) nécessite une clarification de ce qu’est réellement l’illettrisme ainsi que des outils adaptés
  • La qualité et la pertinence de la prestation de formation : les formations in situ, basées sur les compétences professionnelles en lien avec le poste de travail, à partir de situations, de gestes, d’écrits professionnels.

D’une façon générale, il convient d’amplifier l’effort de sensibilisation pour tous les professionnels en charge de l’orientation à tous les moments de la vie ainsi qu’en direction du monde du travail (les OPCO sont un relais très important auprès des TPE/PME).

Les organismes de formation peuvent s’appuyer sur le programme de formation des acteurs, proposé par le CRIA Nouvelle-Aquitaine, pour mettre en œuvre des pédagogies adaptées aux situations d'illettrisme.

Des outils de prévention et de sensibilisation

  • Annuaire en ligne de l’ANLCI propose des organismes de formation intervenant sur les compétences de base en entreprise.
  • Plaquette ANLCI-ANDRH pour développer les compétences de base des salariés
  • Guide pratique du CNFPT pour aider les collectivités territoriales souhaitant s’engager dans la lutte contre l’illettrisme.

Se former aux compétences de base : quels financements ?

L'Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics, les établissements d'enseignements publics et privés, les associations, les organisations professionnelles, syndicales et familiales ainsi que les entreprises concourent chacun pour leur part, aux actions de lutte contre l’illettrisme.

Pour les actifs (salariés ou demandeurs d'emploi), les actions nécessaires pour obtenir le certificat CléA sont prises en charge par certains dispositifs de formation professionnelle : POE, CPF, Plan de développement des compétences de l’employeur...

L’Etat et la Région (voir plus haut) peuvent mettre en place et financer des dispositifs spécifiques de lutte contre l’illettrisme pour les demandeurs d’emploi ou d'autres publics.

Les DIRECCTE peuvent parfois financer des projets dans le cadre d’EDEC (engagement pour le développement de l’emploi et des compétences), voire du soutien à l’insertion par l’activité économique (IAE).

Le FSE peut également dans certains cas être mobilisé dans le cadre de son axe « favoriser l'adaptation des salariés - notamment ceux menacés à court ou moyen terme par le chômage - aux évolutions techniques des systèmes de production et aux mutations structurelles et organisationnelles des entreprises ».

Enfin, plusieurs fondations soutiennent des associations qui agissent dans la prévention de l’illettrisme et la formation aux savoirs de base ; elles lancent régulièrement des appels à projet : Fondation du Crédit mutuel pour la lecture ; Fondation Orange ; Fondation SNCF

 

Tableau des dispositifs/financements du socle de connaissance et de compétences

Dispositifs de formation

Organismes de formation

Financements

Publics

Source : Cap Métiers

HSP Socle de compétences

Organismes habilités par la Région

Région

Selon les parcours

Actions illettrisme, illectronisme

Organismes sélectionnés par la Région  sur appel à projets

Région

Actifs en emploi et sans, peu ou pas qualifiées ou handicapés ou habitants des QPV/ZRR ou ayant un diplôme obsolète

Préparation Certificat CléA
et CléA numérique

Organismes habilités CléA numérique par Certif'Pro
Pas d'habilitation pour CléA, sauf pour l'évaluation

CPF ou autre (Plan, Pro-A, Opco, AIF...)

Salariés et demandeurs d'emploi

Actions de formation continue
sur les compétences de base

Organismes de formation professionnelle déclarés auprès de la Préfecture (Direccte)

Formation continue (Plan, PRF...) sauf CPF

Salariés et demandeurs d'emploi

Actions illettrisme (hors FPC)

Autres organismes

Autres financeurs : CCAS, Département, fondations...

Tous publics

 

Feuille de route pour la prévention et la lutte contre l’illettrisme en Nouvelle-Aquitaine

L’État et les autorités académiques en Nouvelle-Aquitaine, le Conseil régional et les partenaires sociaux font cause commune au travers une feuille de route pour la prévention et la lutte contre l’illettrisme en Nouvelle-Aquitaine 2020-2022.

Son objectif : veiller à ce que les actions soutenues profitent aux personnes confrontées à l’illettrisme, proposer des solutions qui redonnent à chacun le pouvoir de choisir son avenir, faire baisser le taux de l’illettrisme en favorisant l’accès de tous aux compétences de base.

6 grandes orientations :


AXE 1 - Sensibiliser, informer et outiller les acteurs (intervenants du champ de l’insertion social et de l’éducation/employeurs) au contact des publics fragiles pour mieux repérer et accompagner les personnes en situation d’illettrisme

AXE 2 - Faciliter l’entrée en formation des personnes en situation d’illettrisme :

  • Lever les freins administratifs à l’entrée des formations « compétences de base » ;
  • Augmenter la lisibilité de l’offre de formation disponible pour les personnes en situation d’illettrisme ;
  • Donner du sens à la formation.

AXE 3 - Prévenir les ruptures de parcours et accompagner les personnes fragiles sur les compétences de base :

  • Vérifier le degré d’acquisition des compétences des personnes repérées comme fragiles sur les compétences de base ;
  • Mieux accompagner l’apprenant en levant les freins périphériques à l’entrée et aux différentes étapes du parcours de formation ;
  • Prévenir les ruptures de parcours liées au numérique ou « illectronisme »

AXE 4 - S’appuyer sur le numérique, les actions culturelles, sportives, sociales et citoyennes :

  • Prévenir et lutter contre l’illettrisme en développent le goût de la lecture et de l’écriture ;
  • Soutenir une offre de formation innovante prenant appui sur des outils de remédiation variés comme le numérique, la culture ou le sport

AXE 5 - Mieux prévenir et prendre en compte les situations d’illettrisme dans les territoires ruraux et les territoires couverts par la politique de la ville :

  • Mieux repérer, évaluer le niveau d’illettrisme et orienter les personnes sur ces territoires cibles ;
  • Dans les territoires ruraux, encourager la diversité des réponses et inciter les organismes de formation à déployer leurs activités au plus près des besoins ;
  • Dans les territoires politique de la ville, mieux prévenir et lutter contre l’illettrisme en renforçant la complémentarité des actions et des intervenants.

AXE 6 - Mieux prendre en compte les besoins des jeunes et renforcer leurs compétences de base :

  • Prévenir l’illettrisme en détectant les élèves fragiles et en renforçant leur accompagnement avant la sortie du système scolaire ;
  • Repérer et évaluer le niveau d’illettrisme des jeunes fragiles sortis du système scolaire ;
  • Concevoir des dispositifs d’accompagnement et de formation adaptés aux jeunes.

Une nouvelle feuille de route en construction (2024-2028)

En matière de lutte contre l’illettrisme, la Région élaborera en lien avec l’Etat, les autorités académiques et les partenaires sociaux une nouvelle feuille de route régionale de lutte contre l’illettrisme. Elle encouragera pour les personnes en situation d’illettrisme le développement de plateformes territoriales d’accueil et d’orientation vers la formation afin de proposer en proximité des actions de repérage, accueil, diagnostic des publics mais également des démarches d’animation territoriale favorisant la mise en relation des acteurs et des dispositifs de formation.

 En savoir plus.

Socle de connaissance et de compétences - CléA et Programmes Région

Le socle commun de connaissances et de compétences professionnelles est constitué de l'ensemble des connaissances et compétences qu'il est utile de maîtriser pour accéder à la formation professionnelle et favoriser son insertion professionnelle, ainsi que pour la vie sociale, civique et culturelle.

Il comprend 7 domaines :

  • la communication en français
  • l'utilisation des règles de base de calcul et du raisonnement mathématique
  • l'utilisation des techniques usuelles de l'information et de la communication numérique
  • l'aptitude à travailler en équipe
  • l’aptitude à travailler en autonomie
  • la capacité d'apprendre à apprendre tout au long de la vie
  • la maîtrise des gestes et postures, le respect des règles d'hygiène, de sécurité et environnementales élémentaires.

La certification CléA

Apprécié dans un contexte professionnel, le socle fait l'objet d'une certification CléA, recensée au répertoire spécifique dont le référentiel précise les connaissances et les compétences visées, les conditions d'évaluation des acquis, et permet de prendre en compte les spécificités sectorielles (voir le référentiel).

Un certificat CléA numérique complémentaire a été créé sur  "l’utilisation des techniques usuelles de l’information et de la communication numérique". Egalement inscrit au répertoire spécifique, il porte sur 4 compétences clés :

  • Identifier son environnement et utiliser les outils associés
  • Acquérir et exploiter de l’information dans un environnement professionnel numérisé
  • Interagir en mode collaboratif
  • Appliquer les règles et bonnes pratiques de la sécurité numérique.

Il s’appuie sur un référentiel unique.

Les formations préparatoires à ces deux certifications CléA peuvent notamment être financées au titre du Compte Personnel de Formation.
Pour aller plus loin : consulter notre fiche technique

Afin d’améliorer la prise en charge en terme de formation des personnes confrontées à l’illettrisme qui souhaiteraient obtenir le certificat CléA à l’issue de leur parcours de formation, l’ANLCI a produit une table de correspondance entre chacun des 108 résultats attendus du référentiel socle et les 3 degrés du RCCSP.

Cette table de correspondance s'adresse à tous les acteurs de la formation professionnelle (prescripteurs de formation, organismes de formation, OPCO…).

NB : le RCCSP n’est pas de même nature que le référentiel CléA. Le RCCSP est un référentiel de compétences alors que le référentiel CléA est un référentiel de certification.

Les programmes de la Région

Les Régions ont la compétence d’organiser des actions de prévention et d’acquisition du socle de connaissances et de compétences pour contribuer à la lutte contre l’illettrisme.

A cette fin, la Région Nouvelle-Aquitaine finance une offre de formation de proximité qui couvre de manière extensive ce socle de compétences et de connaissances, au travers l'habilitation de service public (HSP) « socle de compétences » (voir notre fiche technique).

Cette HSP couvre l’acquisition des savoirs de base, la lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme et le français langue étrangère. Elle offre à l’ensemble des actifs de la région un accès aux huit compétences clés qui permettent à chaque citoyen de s’adapter aux changements de la société, d’étudier, de travailler, d’accompagner ses enfants dans leur propre développement et épanouissement et d’évoluer professionnellement.

Ce dispositif est accessible aux personnes éloignées de l’emploi ou non insérées durablement sur le marché du travail. Il s’adresse aux publics PACTE, sans sélection.

Parallèlement, la Région finance, dans le cadre d'appels à projets "illettrisme, illectronisme" des actions permettant de mieux capter les publics en situation d'illettrisme et d'illectronisme, afin de les amener vers une formation aux savoirs de base, et ainsi vers une plus grande autonomie dans leur accès aux droits, à la formation et à l'emploi.

Les actions financées permettent de :

  • repérer, mobiliser et accompagner les publics en situation d’illettrisme pour les amener jusqu’à un parcours de formation aux savoirs de base
  • renouveler les pratiques des acteurs pour favoriser l’accès aux savoirs numériques de base des publics en situation d’illectronisme et contribuer ainsi à garantir l’accès aux droits pour tous.

Elles peuvent concerner l'illettrisme ou l'illectronisme ou combiner les deux.

Le Centre Ressources Illettrisme Analphabétisme Nouvelle-Aquitaine

En 1992, un Centre Ressources Illettrisme (CRI) est mis en place par la DGEFP au sein d’une association de promotion de l’alphabétisation, le CLAP Sud Ouest.

En 2018, le CRI Aquitaine devient CRIA NA (Centre Ressources Illettrisme Analphabétisme Nouvelle-Aquitaine) en s’étendant à l’ensemble de la nouvelle région par le biais d’un partenariat avec l’association Coraplis en territoire picto charentais.

Le CRIA Nouvelle-Aquitaine est implanté sur 3 sites principaux : Bordeaux, Limoges, Niort.

Les missions du CRIA Nouvelle Aquitaine

En accord avec ses financeurs, le Conseil régional et le SGAR, les principales missions principales du CRIA sont :

  • L’information pour tout public : mise à disposition d’un fonds documentaire dans les 14 espaces répartis sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, un site internet www.cri-aquitaine.org comprenant la cartographie actualisée de l’offre de formation de base, le portage du n° Vert « Illettrisme info Service » : 0 800 11 10 35
  • L’animation et l’appui technique et pédagogique aux acteurs de la formation de base : accueil et conseil, animations délocalisées (sensibilisations à l’illettrisme, éclairage sur les publics, démarches et outils pédagogiques), mise en œuvre d’un programme de formation des acteurs, mise en réseau des acteurs, expertise auprès des acteurs institutionnels.

Télécharger la plaquette du CRIA Nouvelle-Aquitaine

Le CRIA de Nouvelle-Aquitaine a réalisé un Guide pour des plateformes territoriales accueil, évaluation, orientation, suivi en savoirs de base, en partenariat avec d’autres centres de ressources régionaux et des opérateurs de terrain consultés à travers des groupes de travail.

Constituées et implantées dans les territoires, ces plateformes s’adressent à toute personne dont l’insertion sociale ou professionnelle bute sur la maîtrise insuffisante des savoirs de base nécessaires pour accéder à l’emploi ou plus largement à une vie sociale autonome et satisfaisante.

Leur objectif est de construire des parcours de formation, avec le respect et le renfort de l’autonomie des personnes dans leur choix d’en bénéficier, en assurant l’interface entre les différents acteurs : les publics, les prescripteurs, les opérateurs de formation et les instances de pilotage (comité technique, comité de pilotage).

Une coordinatrice de l’ANLCI en Nouvelle-Aquitaine

L’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) impulse et coordonne les stratégies de prévention et de lutte contre l’illettrisme sur l’ensemble du territoire national.

Afin de renforcer cette mission, l’ANLCI a recruté des chargés de mission à temps complet sur les territoires pour la mise en œuvre, l'animation et la coordination des politiques publiques et partenariales en région.

Dans ce cadre, Célia Cauquil-Tellechea a pris ses fonctions le 1er juillet 2021 en Nouvelle-Aquitaine où elle animera le réseau des partenaires engagés dans la prévention et la lutte contre l’illettrisme en veillant à la bonne coordination des politiques publiques.

Son contact : celia.cauqui-tellechea@anlci.gouv.fr – Tel. : 07 61 90 47 10
Immeuble le Prisme, 19, rue Marguerite Crauste – 33074 Bordeaux

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Carnets de projets : approches innovantes pour libérer la parole autour des situations d'illettrisme

Les « Carnets de projets » sont des webinaires d'une heure pour découvrir des projets innovants déployés en Nouvelle-Aquitaine et soutenus par l’Etat et /ou la Région, pour qualifier et remobiliser par les compétences les personnes en difficulté d’accès à l’emploi (demandeurs d’emploi, jeunes en décrochages, publics réfugiés, en situation d’illettrisme).

Par le partage de pratiques, ces webinaires ont l’ambition d’inspirer les acteurs et de susciter l’envie de collaborer pour poursuivre et amplifier le mouvement en faveur des innovations emploi et formation.  

ParcoursPro et La Place Nouvelle-Aquitaine ont proposé en septembre 2023 un numéro des Carnets de Projets intitulé "approches innovantes pour libérer la parole autour des situations d’illettrisme", avec des témoignages de porteurs de projet qui ont créé des leviers permettant l’expression d’un parole autour des difficultés vécues par les personnes victimes d’illettrisme et leur entourage.

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